Andalousie
Du 9 au 22 octobre 2002 Viva España!!! Après avoir parcouru à vélo en long et en large l'est du Canada, nous voulions tenter notre premier voyage à vélo en Europe. Notre seul temps libre pour le faire cette année là était en automne ce qui nous poussa à regarder vers les pays plus au sud où le climat y serait plus clément. Après avoir consulté les récits de voyages vélos en Europe, notre choix s'arrêta sur l'Andalousie, au sud de l'Espagne. Du soleil en octobre, les montagnes, la mer, des villages blancs et des villes chargées d'histoires. Que dire de plus? Ah oui, la cuisine exceptionnelle et des gens chaleureux! C'est tout ça l'Andalousie... Nous avons effectué un inoubliable voyage de cyclotourisme en famille lors de ces deux semaines d'octobre 2002. Pour peu que l'on soit prêt à affronter les montagnes de l'intérieur c'est un merveilleux endroit pour le vélo avec son lot de petites auberges et son réseau de routes secondaires pittoresques. A recommander... sans modération. Voir le récit du voyage! Nous avons en plus du récit, préparé de l'information que nous avons jugé pertinente à propos de faire un voyage à vélo dans cette région. |
Planification
Après de nombreuses recherches sur le net, je n'ai pu trouver qu'un seul guide de cyclotourisme spécifique pour l'Andalousie, avec des parcours documentés incluant courbes de dénivellation. Il s'agit d'un livre très utile, Fietsen in Andalusië de Luc Oteman, que vous pouvez vous procurez chez http://www.opdefiets.net. Il est cependant écrit en en hollandais mais j'ai réussi à en traduire les éléments essentiels avec l'aide d'un dictionnaire. Une autre source d'information a été l'excellent site de récits de voyages à vélo Trento Bike Page, qui a toute une section sur l'Espagne.
N'ayant jamais fait de vélo en Espagne, mes craintes initiales étaient dans l'ordre; la difficulté du parcours (Montagnes de plus de 1000 mètres d'altitude), le traffic (les Espagnols sont parait-t'il réputé pour leur mauvaise conduite!), la disponibilité de l'hébergement (Nous avons toujours fait du vélo camping auparavant) et la langue (Je ne parlais pas espagnol à cette époque).
Notre premier problème était de trouver un moyen pour transporter le nécessaire sur nos vélos compte tenu de la charge de poids additionnels des enfants. Nous n'avons pas eu de trop des huit sacoches et du sac à dos pour contenir tout le matériel:
Vélos vs Avion
Aucun problème pour voyager avec les vélos avec Air France. Nous les avions préalablement empaquetés dans des boîtes de carton en incluant à l'intérieur tout le petit matériel; casques, pompes, etc... De plus nous avions chacun un gros sac de hockey contenant toutes les sacoches ainsi que le siège pour enfant.
Aéroport de Malaga
L'arrivée en avion avec ses vélos pose quelques problèmes aux cyclotouristes. Le premier problème est qu'il faut assembler les vélos quelque part, sortir tous les bagages des gros sacs de transport et les accrocher ensuite aux vélos. Simple mais que fait-on alors avec les sacs et les boites de vélos vides? Nous en avons besoin pour le retour et ne pouvons les transporter avec nous. Il était initialement prévu de les laisser en consigne à l'aéroport, mais il n'y en avait pas sur place et il a fallu se rendre en train à la gare centrale de Malaga avec boites et sacs. Aucune consigne n'étant assez grande pour les boites de vélos nous avons du les laisser là, sachant que nous allons devoir nous en procurer de nouvelles pour le départ. Une trentaine d'euros pour le tout, assez cher quoi.
Viens ensuite le problème de sortir en vélo de l'aéroport. A propos vous trouverez beaucoup d'information sur ce sujet (Aéroports, Trains vs vélos) sur le site de Travel with Bicycles. Pour Malaga, il y a un train qui part de l'aéroport et qui se rend en ville mais vous ne pourrez le prendre qu'en dehors des heures de pointes et préparez-vous à négocier une série de longs escaliers abrupts ainsi que des tourniquets. Bref il est possible de sortir de l'aéroport en train mais avec des vélos chargés c'est pas évident. Nous avons emprunté la seule route disponible qui est une voie rapide sur 1.5 km mais avec un accotement de deux mètres de large sur le coté. Stressant mais sécuritaire tout de même. Nous étions cependant très heureux de ne pas avoir utilisé notre large carriole! La meilleure solution à notre avis est de réserver un hôtel pour la nuit de l'arrivée ainsi que la dernière nuit avant le départ, puis de s'y rendre avec tout le matériel, incluant les vélos toujours en boite à l'aide d'un taxi. Il y a toujours des véhicules un peu plus gros qui peuvent transporter le tout. C'est un peu plus cher mais cela évite tous les tracas. Ceci permet de ne pas trop souffrir du décalage horaire, de prendre son temps pour monter le tout pour un départ le lendemain, de s'acclimater tranquillement au changement culturel et linguistique, et enfin de laisser les saces et les boites à l'hôtel pour les reprendre et remballer le tout la veille du départ. Vélos vs Hôtel
Toutes les auberges et hôtels ou nous avons résidé ont entreposé nos vélos sans problèmes ni surcharge.
Vélos vs Trains
Nous avons eu quelques problèmes pour transporter nos vélos dans les trains espagnols. Bien que le réseau ferroviaire de l'Espagne est très complet, seuls quelques trains (en 2002) acceptent les vélos et ils sont tous à des heures pas très pratiques. Par exemple;
Cyclotourisme en Espagne
Nous n'avons croisé seulement que quelques cyclotouristes, tous provenant de Hollande. C'est d'ailleurs l'un d'entre eux qui nous a référé notre prochaine destination; l'Autriche!
Voyager à vélo avec un enfant dans un pays étranger
Lauriane avait presque 4 ans lors du voyage. Elle avait déjà fait pas mal de voyage vélo et nous étions assez habitués de ce coté; Arrêts fréquents pour jouer dans les parcs, distance raisonnable, pas trop de longs musées, s'adapter à son horaire (nous prenions toujours une sieste avant le souper). Nous n'avons eu aucun problèmes avec elle et l'émerveillement de la découverte l'a tenue en haleine tout le long du voyage. Pas le temps de s'ennuyer, surtout si les parents prennent avantages de toutes les nouvelles expériences vécues pour en faire un apprentissage de la culture, la langue ou l'histoire du pays visité. Nous avons découvert que nos enfants sont assez flexibles dans leurs horaires si nous, leurs parents, restons calmes et en contrôle de la situation. On a qu'a penser à notre première journée en direction d'Alora où il se faisait tard et je ne savais pas trop si la réservation avait été bien comprise, ou les négociations avec le chef de wagon pour les vélos dans le train Cordoba-Malaga.
Les itinéraires choisis doivent également être adaptés. Pas questions ici de visiter un musée sur l'architecture de la renaissance. Pour notre petite princesse, un château, même en ruine, était beaucoup plus attrayant. Las parcs pour enfants ont été des arrêts de choix et l'itinéraire passant par des régions de campagnes avec des animaux également. Dans l'éventualité où nous serions séparés, j'avais fait pour Lauriane une carte d'identité multilingue avec toutes les informations nécessaires pour permettre de nous contacter. Après avoir expliqué à Lauriane la raison d'être d'une telle carte, elle ne voulait plus s'en séparer et était très fière de la porter. L'importance des assurances départ!
La journée de notre départ, Marie-Pier notre plus jeune fait une fièvre terrible. Un saut chez le docteur et Elyse reviens avec le diagnostique qui nous tombe dessus comme une masse: Otite et interdiction formelle de prendre l'avion!
Nous décidons de reporter d'une semaine notre départ. Le vendredi suivant Marie-Pier étant toujours malade, on ne peut malheureusement plus attendre d'avantage, il faut nous résoudre à partir quand même, sans elle. Le voyage se fera donc à trois.
Journée type
Réveil et déjeuner à l'hôtel. Chargement des vélos et achat des provisions pour le dîner et départ. Vélo jusqu'à midi, pique-nique si nous trouvons un beau coin à l'ombre, resto sinon. Vélo jusqu'à 16H00. Recherche de l'hébergement pour la nuit. Déchargement des vélos et entreposage de ceux-ci. Sieste jusqu'à 18H00. Visite, marche ou aire de jeux jusqu'à la tombée de la nuit. Souper au resto. Dodo.
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Ça y est nous sommes en Espagne!! Il est 13H00 lorsque nous recevons enfin nos bagages. Tout y est, intact... Ouf! Le temps de déballer le tout, de monter et charger les vélos puis nous sommes prêts à partir! Premier problème du voyage; il n'y a pas de consignes à l'aéroport et je pars en train avec Lauriane vers la gare centrale de la Malaga où nous trouvons finalement des casiers pour nos sacs de hockey. Nous les reprendrons au retour. Premier bain de foule dans la société espagnole. Au retour, il est déjà tard dans l'après-midi et nous n'avons pas encore réservé notre hôtel pour ce soir. Je me lance donc au téléphone dans ma première véritable conversation en espagnol et je réserve une chambre à Alora, petit village situé à 40 kilomètres au nord de Malaga. Réservé... Enfin, je crois bien.. Je ne suis pas certain d'avoir parfaitement compris tout comme je ne suis pas certain que la femme au téléphone m'a bien compris également. On verra bien là-bas! Il est près de 17H00 lorsque nous quittons nerveusement l'aéroport de Malaga en empruntant l'accotement de l'avenue de Velazquez (Faire attention; Beaucoup de trafic très rapide) jusqu'à la A366. "Obras" me dit un piéton en m'indiquant la direction où nous nous dirigeons. Obras... Travaux. C'est dans la poussière et le vacarme des camions lourds que nous amorçons notre journée. Puis c'est ensuite une dizaine de kilomètres vers le nord jusqu'au village de Estación Cártama sur une route sans grand intérêt avec un trafic assez constant. Heureusement, ce sera pour nous la pire route du voyage! Le paysage change pour le mieux après Estación Cártama et nous pédalons sur un chemin étroit sans trafic (MA402) dans un environnement champêtre. Nous y voyons d'ailleurs nos premiers citronniers. Ce n'est que vers 20H00 que nous arrivons devant le village d'Alora, perché sur une colline 150 mètres au-dessus de nous. Une route escarpée nous y mène et la nuit tombée nous arrivons enfin à l'Hostal Duran où nous achevons ce qui s'est révélé être une longue journée... |
Photos du jour
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Nous nous réveillons au matin en découvrant que notre chambre possède une terrasse avec une vue superbe sur le village. On le saura pour la prochaine fois... Après un cour saut au marché pour les provisions du dîner, nous empruntons la route qui serpente dans la vallée du Rio Guadalhorce en direction du nord. Étroite, rurale, pas de trafic, elle monte lentement jusqu'au village de El Chorro. Les derniers kilomètres jusqu'au barrage sont vraiment spectaculaires avec le chemin à flanc de falaise et l'arrivée soudaine devant la face verticale imposante du Garganta del Chorro. La route monte ensuite dans une vallée étroite sous couvert forestier pour émerger tout en haut sur la MA444. De celle-ci on peut voir à des dizaines de kilomètres à la ronde, incluant une superbe vue sur le réservoir del Conde de Guadalahorce. Un paysage semi-aride où nous nous arrêtons pour dîner dans un champ sous l'ombre ténue de petits oliviers. Une descente de plusieurs kilomètres nous amènes ensuite à travers le village de Ardales et une jolie fontaine publique permet de remplir nos bouteilles d'eau. La route (MA446, devient la MA445 par la suite), très belle, remonte à travers des paysages de terres rouges avec au loin en toile de fond les hautes montagnes de la Serrania de Ronda. Nous arrivons en fin d'après-midi au joli et paisible petit village d'El Burgo. L'hôtel la Casa Grande del Burgo que j'avais réservé par Internet de Montréal est encore plus beau que sur les photos et nous y prenons un délicieux repas. C'est la fin d'une superbe journée à tous les égards! |
Photos du jour
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C'est aujourd'hui que nous allons faire notre premier col, le Puerto del Viento à 1190 mètres, situé sur la A366 en direction de Ronda. Nous avons d'ailleurs vu la veille la route monter en lacets dans les montagnes à l'ouest du village. J'avais beaucoup d'appréhension quant à notre capacité de faire en vélo cette section du trajet. Nous nous étions même préparé à en marcher une bonne partie au besoin. Nos doutes sont rapidement dissipés même si la pente est difficile par endroit. Mais nous prenons notre temps et la vue tellement spectaculaire fait que que nous atteignons sans trop de peine la vallée menant au sommet. Les derniers kilomètres, qui sont parcourus dans un désert de pierres entourés de faces rocheuses, sont particulièrement beaux et sauvages. Seuls quelques chèvres se promènent ça et là. C'est de plus une des rares occasions où nous rencontrons d'autres cyclotouristes; un couple de hollandais pas trop bavard qui s'en vont vers El Burgo. Nous dînons au plus haut point de la route, d'où nous pouvons apercevoir Ronda, notre destination 10 kilomètres plus loin. Une longue descente et nous y sommes, arrivant à la vieille ville par la rue piétonne Carrera Espinel pleine de gens en cette fin d'après-midi. Nous y trouvons une petite pensión bien situé, sans prétention et pas chère. Après trois jours de montagnes, nous avons bien mérité un petit repos. De plus le village de Ronda est assez joli, avec le coté ouest reposant sur une falaise verticale de plus de 100 mètres. Nous y restons une autre journée car il faut prendre un après-midi complet pour visiter la vieille ville malgré les nombreux autobus pleins de touristes. Heureusement ceux-ci repartent et le village devient paisible le soir. Nous avons dîné le lendemain dans un bar à tapas en dehors des zones touristiques. Lauriane avec ses cheveux blonds et ses yeux bleus ne passe pas inaperçue ici! Les vieilles grands-mamans viennent tous la voir. Rubio et Azul sont décidément deux mots que nous n'oublierons pas de sitôt! Pour Lauriane, qui apprend déjà ses premiers mots espagnols, hola, gracias,croquettas et cacao font maintenant parti de son quotidien. |
Photos du jour |
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Quittant Ronda par la A376, la journée commence par une autre belle descente. Au fond de la vallée on peut bien apercevoir l'impressionnante falaise sur laquelle est perchée le village de Ronda. Il y a plus de trafic sur cette route mais elle dispose d'un accotement assez large. Heureusement la A372 en est pratiquement dénuée, ce qui nous permet de rouler côte à côte et s'admirer tranquillement le paysage, qui est très différent de celui semi-désertique à l'est de Ronda. De plus, nous pédalons sous l'ombre d'arbres ce qui est un bonus car aujourd'hui il fait assez chaud. Il s'agit de forêt cultivée de lièges comme en témoigne la large écorce enlevée sur la plupart d'entre eux. Nous y apercevons également beaucoup d'animaux; Sangliers, chevaux et de gros taureaux pour le plus grand plaisir de Lauriane. La matinée se termine par un court dîner dans un resto bruyant au croisé de la A372 et A374. Nous passons peu de temps après à travers le village de Grazamela. Au coeur du celui-ci, sur la petite place principale il y a une belle terrasse où nous aurions bien aimé y prendre notre dîner! La A372 continue ensuite de monter, se faufilant étroitement entre deux pics rocheux, jusqu'au Puerto de el Boyar à 1103 mètres d'altitude. Beaucoup d'espagnols sont ici en voiture. C'est dimanche et apparemment il s'agit d'un endroit populaire. Les 8 kilomètres suivants sont une longue, très longue descente en lacets où nous perdons 800 mètres d'altitude! Les freins chauffent, les poignets se fatiguent et il faut s'arrêter régulièrement pour permettre de souffler un peu... Crevés, nous trouvons à El Bosque un hôtel plutôt terne en dehors du village. Nous aurions mieux fait de prendre plus de temps pour trouver une pensión dans le village même. |
Photos du jour
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Quittant El Bosque, le trajet initiallement prévu était de filer à Arcos de la Frontera par le chemin le plus direct en suivant la A372. La route étant un peu passante et j'avais le goût d'un peu plus de tranquillité. Nous avons donc bifurqués peu après El Bosque sur un petit chemin de campagne qui se dirigeait vers le sud-ouest mais qui n'apparaissait pas sur notre carte Michelin. Et on part à l'aventure! Nous avons pédalés sur de petits chemins étroits, très tranquilles, vu beaucoup de fermes, de chevaux et de taureaux, pour finalement arriver au village d'Algar. Nous ne pensións pas être aussi loin au sud! Celui-ci était désert, il faisait très chaud et nous avons trouvé un petit resto bar vide où nous avons fait une longue pause. |
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La journée d'aujourd'hui s'annonce très chaude. Tout débute par un parc pour enfants sous les palmiers qui permet à Lauriane de se dégourdir un peu les jambes en compagnie de deux petits allemands de son âge. La plus grande concentration de têtes blondes de tout le village il va s'en dire! Nous quittons Arcos de la Frontera tôt le matin et il fait déjà près de 30 degrés sous un ciel sans nuages et sans vents. La route A393 se faufile tout d'abord lentement entre d'immenses champs de coton, suivi de terres arides ensuite. Nous avions prévu de dîner à Medina Sidonia, mais avons rapidement changé nos plans lorsque nous avons vu le village perché encore une fois plus de deux cents mètres au-dessus de la plaine environnante! Heureusement un petit restaurant avec air climatisé semblait nous attendre juste en bas du village. Repos et attente jusqu'à 14H00 eb attendant que passe la période la plus chaude de la journée avant de poursuivre notre chemin. La route se poursuit sous le même type de paysage constitué de plaines ondulantes. Les rares arbres bordent heureusement celle-ci ce qui nous donnent quelques zones ombragées pour échapper au soleil accablant. On comprend rapidement que le même trajet effectué au plus fort de l'été sous 40 degrés serait une toute autre affaire! Quelques petites montées rapidement effectuées et nous apercevons enfin notre destination de ce soir. Vejer de la Frontera nous confrontera à la plus difficile montée de tout le voyage. Pente très abrupte et assez longue jusqu'à la vieille ville, 250 mètres plus haut. Nous partons à la recherche d'un hébergement pour ce soir en demandant conseil à un groupe de gens âgés. Ceux-ci nous indique une liste de noms de rues et malgré que nous ne soyons pas trop certain d'avoir bien compris nous arrivons tout de même à une charmante pensión, la Casa Rural Leonor. Une famille nous y acceuille très chaleureusement dans une casa restaurée mais ayant encore quelques murs datant du 16ième siècle. Vejer est certes moins pittoresque qu'Arcos de la Frontera, mais l'absence de tourisme lui laisse un cachet d'authenticité. La vieille ville, avec son fort et ses murailles nous offre de belles promenades en soirée. |
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Aujourd'hui le ciel est gris et il semble que nous allons avoir notre première journée de pluie depuis le début du voyage. Le chemin est plat jusqu'à Los Cañon de Meca et malgré le ciel menaçant nous nous arrêtons au phare du Cabo de Trafalgar. Une simple plaque nous rappelle qu'au large d'ici a eu lieu la célèbre bataille, il semble qu'on ne souligne les défaites que très sobrement ici. Peu après le village balnéaire de Los Cañon de Meca, vide en cette saison, une montée nous ouvre les portes de la route du parc de Breña y Marismas del Barbate. Celui-ci est superbe avec ses dunes de sables et ses forêts de pins, ce qui est très différent de ce que nous avons vu jusqu'a présent. Le risque d'averse constant ne nous permet pas de nous y attarder. La route après Barbate est très jolie et longe la mer en suivant une immense plage jusqu'à notre destination de ce soir. L'été je suis convaincu que Zahara de los Atunes doit être tout autre que le petit village tranquille que nous avons vu. Ici heureusement pas de tours de béton comme ailleurs sur la Costa del Sol mais on aperçoit quand même les nombreux cafés et bars sur la rue principale. La plupart sont cependant fermés car nous sommes hors saison. En fait, nous sommes probablement les seuls touristes du village cette journée là!! La plage est cependant superbe, avec le village blanc et les montagnes en plan arrière. Marchant le long de celle-ci, nous croisons quelques résidents qui font la pêche à gué avec de longues cannes plantés dans le sable. |
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Le soleil revenu nous empruntons la A5204 vers le nord. Les cactus qui bordent celle-ci de chaque côté nous rappelle le climat aride de la région malgré la proximité de la mer. Pas grand monde sur la route ce matin et nous atteignons rapidement la nationale N340, chargée de beaucoup de trafic rapide mais heureusement avec un large accotement. Les kilomètres filent, nous sommes bientôt en vue de Tarifa et nous nous dirigeons immédiatement vers la vieille ville. On y accède par une des portes (la Puerta de Jerez) qui permet de franchir l'ancienne muraille qui ceinture la ville. A l'intérieur, presque exclusivement piétonne, nous nous mettons à la recherche d'une place pour passer la nuit. Nous trouvons à la Casa Amarilla un petit loft avec cuisine et salon pour vraiment pas cher. Nous avons adoré Tarifa avec sa vieille ville et son port donnant sur le détroit de Gibraltar. De l'autre coté, qu'on voudrait à portée de main, on peut clairement apercevoir les montagnes désertiques du Maroc. L'Afrique! Nous ne devions y rester qu'une nuit, mais c'est finalement deux que nous y passerons avec plaisir. Il nous faut en effet réserver pour le train du lendemain vers Cordoba. Je passe une heure au téléphone avec la fille de la R.E.N.F.E pour lui faire comprendre que nous avons des vélos! Finalement, tout ça pour se faire dire que seul le train de 21H50 prend les vélos et qu'il arrive à 2 heures du matin à Cordoba! Je réserve donc sans tarder une chambre à l'auberge de jeunesse de Cordoba. Le lendemain, promenade au marché de la vieille ville, avec sa poissonnerie et son étalage de beaux morceaux de thons rouges. Nous en profiterons également pour visiter le Castillo de Gonzman el Bueno avec sa vue sur la mer. Au resto le soir, je m'aventure à commander des "chocos locos" qui se révèlent être des espéces de calmars en forme de globe translucide. Etrange à première vue mais bon quand même. Peu après nous prenons une longue marche pour aller admirer le coucher de soleil du coté de l'Atlantique et qui illumine d'un ton rosé les montagnes marocaines. Un moment magique! |
Photos du jour |
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Seulement 24 kilomètres à faire aujourd'hui, mais entre Tarifa et Algeciras il y a une montée de 340 mètres à effectuer sous un trafic constant (heureusement il y a un accotement). De plus, ce qui ne facilite pas la tâche, la pointe de l'Espagne est reconnue pour ses vents. La route passe d'ailleurs à travers un grand parc d'éoliennes. Tout en haut une superbe vue sur le détroit de Gibraltar nous attend. Algeciras est une ville sans trop de charme mais nous avons trouvé une jolie place avec une belle fontaine centrale, la Plaza Alta. Elle est remplie de gens de toute sorte et nous sommes manifestement les seuls touristes présents. Nous quittons Algeciras par le train de 21H50 comme prévu. Notre compartiment est trop petit pour nos deux vélos et je dois laisser le mien dans l'allée centrale, attaché à la rampe par des cordes élastiques. Les compartiments à coté du nôtre sont remplis de jeunes qui chantent et rient toute la nuit jusqu'à Cordoba. Nous arrivons à 02H05 pour ensuite pédaler les rues désertes et silencieuses, encore toutes ruisselantes d'une pluie récente, à la recherche de l'auberge de jeunesse de Cordoba. Heureusement, nous sommes attendus et tombons endormis dès les vélos en sûreté dans la remise. |
Photos du jour
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Nous passons les deux dernières journées du voyage à Cordoba, que nous avons adoré. Bine qu'il s'agisse d'une grande ville comparé à ce que nous avons vu depuis notre arrivée et qu'on y trouve beaucoup de touristes, il n'en reste que la vieille ville est un petit bijoux. L'auberge de jeunesse, bien située, nous a permi d'accéder à pied à toutes les attractions. La Mezquita est un endroit vraiment magique que nulle photo ne rendra justice. Le retour en train à Malaga est encore plus délicat que notre arrivée. Nous devons prendre un train "Talgo" (à 6H45 du matin!) et pour avoir droit d'y apporter nos vélos il faut louer une cabine dans la section plus luxueuse. Pas de problèmes nous disait la femme au téléphone lors de la réservation! Il est cependant clair que cela ne fait pas du tout l'affaire du chef de train et il nous le fait savoir. Encore une fois les vélos seront entassés dans notre minuscule compartiment ce qui rend impossible nos déplacements à l'intérieur de celui-ci. Bref, le train à vélo, ce n'est pas de tout repos en Espagne. Nous réservons notre dernière journée pour Malaga. Le temps de trouver un hôtel, de reprendre les sacs de hockey à la gare et de préparer les bagages pour le vol du lendemain. Pas moyen de trouver des boîtes de vélos... Finalement, nous les ammènerons à l'aéroport tel quels par taxi. Des restes de boîtes de cartons trouvées ça et là et un enrobage dans du papier plastique feront l'affaire. Le lendemain, tout est prêt pour le départ et en attendant notre vol nous frôlons la catastrophe; On se fait voler notre caméra! Heureusement tous les films ont été rangés séparément! Ouf! Nous l'avons échappée belle. |
Photos du jour
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