Côte-Nord
Du 5 au 26 juin 2006 Je vous invite à partager un récit peu ordinaire. Il s'agit de mon deuxième voyage solo avec une de mes filles, après celui effectué avec mon aînée en Gaspésie à la fin de l'été 2002. Cette fois-ci avec Marie-Pier, ma fille cadette alors âgée de 5 ans, nous avons choisi une destination qui m'attire depuis très longtemps; la Côte-Nord et tout spécialement la nouvelle section de la route 138 après Havre-St-Pierre. La Côte-Nord s'est finalement avérée être un endroit extraordinaire pour le vélo avec un trajet assez facile, rempli de beaux paysages et de la chaleur de ses habitants. Nous avons en plus du récit, préparé de l'information que nous avons jugé pertinente à propos de faire un voyage à vélo dans cette région avec des enfants. |
Planification
Ce n'était pas la première fois que Marie-Pier partait en voyage vélo, ayant déjà fait pas mal de sorties en famille au Québec et en Europe. Cependant, c'est la première fois que je pars seul avec elle (et vice-versa!). Avec l'expérience de mon voyage solo père-fille précédent je n'envisage aucun problème avec elle. A 5 ans elle sera même plus en mesure d'apprécier tout ce que nous allons vivre.
Contrairement à mon dernier voyage en Gaspésie, je décide cette fois d'apporter la carriole; Marie-Pier étant beaucoup trop grande pour aller sur le banc arrière de vélo et pas encore assez pour que je la trimballe dans un demi-vélo sur de longues distances et dans des conditions météo potentiellement difficiles. Nous avons apporté avec nous;
Le choix du trajet
La route 138 menant à la Côte-Nord se termine par un cul de sac à Natashquan. Il faut donc trouver un moyen efficace pour revenir à son point de départ quel qu'il soit. Il y avait tout d'abord une possibilité de prendre l'autobus et de revenir ensuite chercher le vélo à Natashquan avec la voiture. Mais je n'avais vraiment pas le goût de faire quatre fois le même trajet... Étonnament c'est en regardant du côté du transport maritime que j'ai enfin trouvé la solution; Il y a un navire, le Nordik Express, qui ravitaille les petits villages de la Basse Côte-Nord et qui retourne ensuite à Rimouski depuis Natashquan, ce qui permet de faire le trajet Sept-Iles - Natashquan sans devoir revenir sur ses pas. Il est vrai que j'aurais aimé faire également la section Baie-Comeau - Sept-Iles, quitte à faire Rimouski - Matane en vélo, puis Matane - Baie-Comeau en traversier. Cependant, je n'avais que deux semaines de disponible, voulais prendre mon temps et arrêter quand bon me semble.
Voilà en gros à quoi il faut s'attendre de la section Sept-Iles - Natashquan.
Le sens du trajet
Il est important de faire le trajet de l'ouest vers l'est car les forts vents dominants peuvent rendre très difficile toute tentative de faire le trajet inverse. Je l'ai constaté à de nombreuses reprises lors de mes deux voyages en Gaspésie lorsque je croisais des cyclistes qui avançaient péniblement la tête baissée, tandis que le vent me faisait presque avancer tout seul...
Le meilleur moment pour y aller
Nous sommes partis assez tôt en saison. Au début de juin, il n'y a pas grand-chose d'ouvert, car la saison touristique n'est pas encore commencée, et il peut faire assez froid. En contre partie nous n'avons pas eu de mouches noires, même dans la toundra après Havre-St-Pierre, ni besoin de réserver nos gîtes et surtout peu de trafic sur la route.
Nordik Express
C'est un navire ravitailleur qui en même temps offre des croisières à partir de Rimouski. La section arrière est réservée au transport de container et l'avant pour les passagers. Il n'y a aucun problème pour transporter des vélos et carrioles; il y a même deux supports à vélo sur le pont arrière. D'après les passagers qui ont fait toute la croisière, c'est un voyage assez extraordinaire. En effet, les deux sections que nous avons faites ont été très belles. Nous avons également pris une cabine à bord pour les deux jours de navigation de Natashquan vers Rimouski. La nourriture au restaurant est bonne et les cabines assez spartiates, mais nous passions surtout notre temps sur le pont à regarder la mer. Ceci nous a permis de découvrir la Côte-Nord et le fleuve, à la fois à partir de la terre et également de la mer.
|
|