Cinquième journée, La mésange

Matin Midi Soir

25 février 1998

2 degrés Celsius maximum
Ski de 11h00 à 15h00
7 Km parcourus


La mésange

Au sommet du pic de l'aube. Le vent fait rage.
Nous partons un peu tard aujourd'hui. Il faut dire que le temps n'est guère attirant. De lourds nuages gris effleurent les montagnes avoisinantes. De plus, la neige qui la veille encore était excellente pour la glisse, est maintenant devenu une masse compacte et humide. Le fart rouge est de mise et nous peinons lentement jusqu'à l'intersection de la route 11, que nous suivons, et du sentier qui nous mêne à notre étape de ce soir, le refuge de la Mésange.

A partir de ce point le sentier se fait plus étroit et surtout monte tranquillement sans s'arrêter sur 5.5 kilomètres. La seule chose qui nous permet de monter maintenant sont les peaux, toujours plus agréable à mettre et à enlever que le klister. Nous croisons quatres skieuses descendant en trombe et qui s'arrêtent de peine et de misère pour nous parler un peu. Le refuge n'est plus qu'a un kilomètre!! Celui-ci est vraiment très étrange, avec une architecture en forme de soucoupe volante dont la modernité tranche nettement avec l'usage qui en est fait. Une salle à manger centrale et tout autour des extensions contenant des mini chambres avec lits superposés. Ce qui frapppe surtout ce sont les grandes fenêtres sur tous les murs, ce qui fait de la Mésange le refuge le plus éclairé que j'ai jamais vu!!

Souper au chandelle à la Mésange. Dehors, la pluie tombe sans arrêt.
Je pars avec Elyse pour la corvée d'eau. Tâche pas facile car ils nous faut descendre une pente abrupte au fond de laquelle se trouve un maigre ruisseaux laissant appercevoir un filet d'eau sous plus d'un mêtre de neige. Au retour, plusieurs se repose, la pluie tombant et la grisaille monotone du jour ne laissant pas d'autres choix. Eric et Martine vont tempter le kilomètre de montée menant au point de vue du pic de l'aube. Il en redescende une heure après tout excité!!! Nous remontons tous aller voir cela et ouf, ca en vaut vraiment la peine! Après une courte montée étroite mais pas difficile, les derniers cents mêtres sont sur une dorsale rocheuse d'une vingtaine de mêtre de largeur, dénudée et balayée par les vents. Arrivé au bout, on est litéralement suspendu dans les airs sur trois cotés avec des dénivellés de plusieurs centaines de mêtres. Très impressionant, surtout avec le vent qui hurle et fait claquer nos anoraks tels des drapeaux dans la tempête. Il faut crier pour s'entendre. Nous revenons à la Mésange juste a temps, la nuit tombant déjà. Le souper sert de prétexte pour se raconter encore une fois l'expérience palpitante vécu au pic de l'aube. Au réveil, le refuge du pluvier nous attend.



© 1998 Benoit Girard. Toute reproduction interdite sans consentement écrit de l'auteur