Sixième journée, El-Nino

Matin Midi Soir

26 février 1998

4 degrés Celsius maximum
Ski de 9h00 à 16h00
15 Km parcourus


El-Nino

Tout trempé mais le moral est bon! (Dominique et Chantal)
Un pluie diluvienne nous attend au levé du soleil. On a vraiment pas le goût de sortir dehors!!! Nous emballons tout notre équipement soigneusement dans des sacs à ordure ou des sacs ziplock avant de les mettre dans les sacs à dos. Certains mettent des sacs en plastiques dans les bottes de ski afin de se garder les pieds au sec. C'est d'ailleurs la seul partie de mon corps qui ne sera pas totalement mouillée à l'arrivée au refuge du Pluvier.

Le moral reste bon même si c'est tout a fait inskiable. La neige/glace granuleuse est gorgée d'eau et même le klister ne prend pas. Nous ferons le trajet avec les peaux, seul façon d'avancer. Après une demi-heure nous sommes tous trempés jusqu'au os, donc pas questions d'arrêter trop longtemps pour manger ou se reposer. Il faut continuer.

Enfin au sec nous profitons de cette dernière soirée ensemble.
De plus, nous traverserons les sections les plus difficiles de notre périple. Descentes étroites, à pic, très techniques, entourées d'arbres et de crevasses. Certaines sont maintenant rendus carrément dangeureuses et nous les faisons à pieds, ce qui ajoute à la fatigue et nous fait passer encore plus de temps sous la pluie. Heureusement, la piste devient très facile après la jonction pour le pic du Brûlot. Personne n'a la moindre envie d'aller voir les points de vue et nous coupons court vers le refuge du Pluvier que nous atteignons pwu avant la noirceur. Le refuge est très grand, avec des chambres fermées, mais prendra beaucoup de temps à chauffer. Les trois quarts de nos vêtements sont maintenant sur des cordes à linges improvisées qui traînent un peu partout. Nous sommes tous crevés mais comme c'est la dernière soirée que nous passons ensemble, personne ne veut se coucher tôt. Ce fût une belle soirée d'adieu pour les Chic-Chocs. Demain, c'est la fin du voyage, le retour à la civilisation.



© 1998 Benoit Girard. Toute reproduction interdite sans consentement écrit de l'auteur