La première journée, de St-Octave au Huard

Matin Midi Soir

21 février 1998

2 degrés Celsius maximum
Ski de 14h00 à 18h00
12 Km parcourus


Montée sur les plateaux

Après un superbe déjeuner, Crèpes et petit fruits!!, nous quittons Pointe-au-Père tôt le matin laissant dernière nous un cours mais très agréable séjour au gîte du passant. La route longe le fleuve, pris dans les glaces. Ca me rappelle Terre-Neuve où nous sommes allés Elyse et moi en 1995. L'arrivée à St-Octave se fait vers 12H00 après une route sinueuse qui nous enmène toujours plus haut dans les montagnes. Nous sommes tous un peu fatigué mais l'exitation du départ nous tient éveillé. On prend quand même 2 heures à préparer les sacs-à-dos dans le centre communautaire de St-Octave, qui sert de relais pour les randonnées vers les Chic-Chocs.

Peu après le départ sur la route conduisant à la montée sur les plateaux
Immédiatement après le départ nous commencons à croiser des groupes de skieurs terminant leur périple. Certains ont passés plus d'une semaine sur les plateaux et ont le tein basané qu'on voit habituellement plus tard en été... Ils ont eu 8 jours de soleil!!! Hmmm... A part aujourd'hui car pour nous le brouillard s'épaissit et on ne distingue pas grand chose d'autre que les connifères qui entourent la route.


Dominique dans la montée abrupte, à peine visible dans le brouillard
Nous atteignons rapidement la base de la muraille des Chic-Chocs. Devant, nous pouvons deviner l'abrupte montée qui nous attend. Peaux aux skis, celle-ci ne devient qu'un exercice de cardio. Je suis quand même impressionné par la pente et le vide qui se laisse deviner tout le long à notre gauche. Pas possible d'en voir le fond même si c'est presque vertical à certain endroit. Je suis heureux de ne pas descendre par ici!! Il n'en faut cependant pas plus d'une heure pour en venir à bout. 300 mètres de dénivellé sont ainsi laissés dernière nous. Nous arrivons au refuge du Huard à la pénombre. A cause du brouillard, il est impossible de distinguer quoi que ce soit vers le lac, le regard n'offrant qu'une monotone toile blanchâtre. La corvée d'eau, à 15 mètres sur le lac, offre un spectacle particulier de voir deux êtres humains semblant flotter dans le vide.

Le refuge est réellement superbe et l'équipe commencent immédiatement à préparer la bouffe. Nous faisons connaissance avec nos premiers plats lyophilisées Liosan, et je dois dire qu'ils sont excellent. Je termine quand même les restes d'à peu près tout le monde, marque de commerce qui me suivra tout au long de l'expédition! Annie quant à elle est plus qu'heureuse de nous voir dévorer comme dessert un des deux lourds pains au bananes qu'elle a apportée. Une bonne journée nous attend demain qui nous conduira aux portes du Logan.



© 1998 Benoit Girard. Toute reproduction interdite sans consentement écrit de l'auteur